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La graphothérapie, consiste en quoi ?

La graphothérapie est le traitement de la dysgraphie chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte. Autrement dit, c’est la rééducation fine de l’écriture. Elle a pour objectif d’aider le patient à avoir une écriture lisible et rapide (en concordance avec son âge), sans douleur ni fatigue. 
Définition de Julian Ajuriaguerra, neuro-psychiatre : « est dysgraphique un enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors que généralement aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience ». 

La dysgraphie peut apparaître à tout moment de la vie et être plus ou moins sévère. Elle peut être à l’origine d’une mauvaise tenue du stylo, d’une mauvaise posture, d’un problème de latéralité, d’une situation familiale ou scolaire difficile à vivre… 
La dysgraphie peut complexer le patient et avoir des répercussions sur sa scolarité, son estime et sa confiance en soi, il est donc important de traiter le problème. 
A noter : On estime que 25% des enfants présentent des difficultés d’écriture et que 9% des enfants sont diagnostiqués dysgraphiques. 
Elle fait partie des « troubles dys »* telles que la dyslexie, la dyspraxie, la dysorthographie… auxquelles elle est fréquemment associée. 

1. Quand consulter ? 
Les raisons qui amènent votre enfant ou adolescent à consulter un graphothérapeute sont diverses : 
- Son écriture est illisible ; 
- Son écriture est trop petite ou trop grande ; 
- Il ne respecte pas la proportions des lettres ; 
- Il confond les différents alphabets ; 
- Les liaisons entres lettres sont saccadées, il lève le crayon entre chaque lettre ; - Le trait est baveux, empâté, sale, tremblé… ; 
- Il fait des retouches/ratures : 
- Il maitrise pas sa pression sur l’outil scripteur ; 
- Les lettres ont des inclinaisons variables ; 
- Au fur et à mesure de la copie, l’écriture se dégrade ; 
- Il fait un blocage par rapport à l’écriture ; 
- Sa tenue du stylo est mauvaise ; 
- Il est en échec scolaire à cause de son écriture ; 
- Il n’arrive pas à terminer ses devoirs sur table à temps ; 
- Il a des difficultés à se concentrer ; 
- Il a des problèmes d’apprentissage de l’écriture ; 
- Il a une écriture en miroir ; 
- Il ne respecte pas les lignes du cahier ; 
- Son écriture est douloureuse (crampes, mal à l’épaule, au poignet, aux doigts…) ; - Il a une difficulté à imiter la forme des lettres, notamment dans le cadre de trouble visuo-spatiaux ; 
- Il est anxieux, et manque de confiance en lui lorsqu’il écrit ; 
- Il a du mal à maîtriser la vitesse de son écriture (lenteur ou vitesse excessive) ; - L’adolescent qui ne peut pas arriver à apprendre ses cours parce qu’ils sont incomplets et illisibles ; 
- L’adolescent, de lui-même, souhaite recevoir des conseils pour améliorer son écriture... 
Tous ces troubles sont sources de souffrance. Il est donc important d’y remédier au plus tôt. 
En tant que graphothérapeutes je vais chercher à savoir, comprendre d’où proviennent ses difficultés grâce à la passation d’un bilan qui permettra de mettre en place un plan de rééducation adapté et/ou de l’orienter vers d’autres spécialistes. 
Les exercices lors des séances sont ludiques et pédagogiques, nous aborderons la forme des lettres mais sans parler d’écriture. Dans un premier temps, le travail se fera en parallèle de l’écriture. Ces exercices permettent à l’enfant d’acquérir le bon geste, de trouver/retrouver le plaisir d’écrire et de reprendre confiance en lui. 

2. Qu'est-ce qui vous a conduit à venir en aide aux personnes qui rencontrent des difficultés à écrire ? 

J’ai suivi un cursus universitaire en Sciences du Langage (qui a pour but de décrire et d’expliquer le fonctionnement du langage humain dans toutes ses dimensions) à la faculté d’Orléans dans l’objectif d’être professeur des écoles (métier que je voulais faire depuis le CP). 
C’est au cours de mon master que j’ai découvert la graphothérapie. Après des recherches sur le métier de graphothérapeute, j’ai eu la chance de rencontrer des professionnels qui m’ont ouvert leur porte et permis d’approfondir mes connaissances en assistant à des séances de rééducation. 
Suite à ces échanges et à mes lectures, j’ai eu un véritable coup de cœur pour cette profession qui concilie ma passion de l’écriture et mon envie d’aider les enfants à s’épanouir. 
Je me suis formée au métier de graphothérapeute et j’ai obtenu mon diplôme en mai 2016. J’ai ouvert mon cabinet en juillet.

3. Quelles astuces simples préconisez-vous ? 

Il est déjà important de comprendre les origines de cette difficulté d’écriture et d’en parler avec l’enfant, l’adolescent. 
Vous pouvez poser ces quelques questions à votre enfant ou élève pour mieux connaître son rapport à l’écriture et ses difficultés : 
Aimes-tu écrire ? Aimes-tu ton écriture ? 
As-tu mal quand tu écris (aux doigts, poignet, bras, cou, dos…) et/ou les mains qui transpirent ? 
Est-ce qu’écrire est facile ou fatiguant ? 
Arrives-tu toujours à te relire ? et les autres arrivent-ils à te relire ? 
Arrives- tu à finir de copier tes leçons à temps ? Et tes contrôles ? 
Il faut chercher à comprendre les causes de cette difficulté d’apprentissage du geste graphique : 
● L'enfant semble-t-il “maladroit”, pas à l’aise avec son corps ? 
● Est-ce dû à une mauvaise tenue du crayon (manque de mobilité des doigts) ?
● Une motricité fine pas assez développée ? 
● Les formes pré-graphiques sont-elles acquises ? Les lettres sont-elles tracées dans le bon sens ? 
● L’enfant a-t-il des problèmes de vue ? A se repérer dans l'espace et le temps ?
● Est-il bien latéralisé ? 
● Sa posture et le positionnement de sa feuille sont-ils adaptés ? 
● Utilise-t-il un stylo qui lui convient ? Les lignages sont-ils adaptés ? 

À la maison vous pouvez réaliser plusieurs exercices simples et être vigilant à certains points. 
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Elise Harwal,
Je me suis formée au métier de graphothérapeute au sein du CNPG  (Centre National de Psycho-Graphologie) à Paris et j’ai obtenu mon diplôme en mai 2016.
Toujours plus passionnée à l’issue de celle-ci, j’ai décidé de poursuivre dans cette voie afin de compléter mes connaissances en me formant à "l'Interprétation du Dessin" (c’est-à-dire mieux connaître l’enfant à travers ses dessins)au CNPG et en suivant une spécialisation complémentaire : la "Graphothérapie Clinique"  (c’est-à- dire la connaissance théorique et clinique approfondie des troubles de l’écriture d’ordre pathologique) au sein de Le Geste.
CET ARTICLE EST UN EXTRAIT DE :
PASSION d'APPRENDRE Magazine
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