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Le haut potentiel en questions?

1)      Quels sont les défis auxquels font face les hauts potentiels ? 
Les défis des personnes à hauts potentiels sont en réalité les mêmes que pour chacun d’entre nous : vivre en harmonie avec eux-mêmes, avec les autres et pouvoir s’épanouir dans les domaines personnels, scolaires ou professionnels. 

Pour certains d’entre eux toutefois, les hautes capacités cognitives peuvent venir compliquer ce challenge. C’est le cas par exemple lorsqu’elles créent l’ennui en classe ou dans le cadre du travail. En effet, la rapidité du raisonnement amène un décalage plus ou moins prononcé dans le rythme d’exécution de certaines tâches et/ou de la compréhension de celles-ci. Ce décalage requiert à son tour une adaptation de la personne si elle veut rester en cohérence avec le groupe, ce qui représente un réel défi pour certains. Durant l’enfance et l’adolescence, la maturité cognitive des jeunes pourra également être propice à des difficultés affectives ou relationnelles. Ils pourront, par exemple, ne pas être à même de gérer affectivement des problématiques qu’ils intègrent déjà cognitivement, telle que le concept de mort ou encore de l’infini. Leurs centres d’intérêts ou le décalage de maturité pourront également complexifier la création de relations amicales authentiques. S’ils ne sont pas spécifiques, les défis sont donc bien réels et parfois plus complexes pour certains. Il semble néanmoins important de préciser que chaque situation est différente : tous ne rencontrent pas ce type de difficultés ou ne les vivront pas comme tel.
 
2)      Comment reconnait-on une personne à haut potentiel ? 
Une personne à haut potentiel est une personne qui possède des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne. C’est à ce jour le seul critère qui fasse réellement consensus dans la communauté scientifique. Le haut potentiel n’est donc pas forcément visible à l’œil nu. On l’objective de manière fiable à l’aide d’une évaluation psychologique. Toutefois, ces hautes capacités cognitives entrainent la plupart du temps certaines caractéristiques qu’il est possible de repérer si la personne ne s’emploie pas à les masquer. On remarque par exemple des capacités d’apprentissage hors du commun, des compétences hors norme pour la compréhension et la mise en liens, une grande rapidité dans le traitement de l’information ou encore, chez l’enfant, une avance développementale et des acquisitions précoces dans différents domaines. Contrairement à ce qui est largement véhiculé, les caractéristiques affectives, qui sont en lien moins direct avec les capacités cognitives, ne sont pas des repères fiables pour reconnaitre une personne à haut potentiel.
3)      Quelle est la meilleure manière d’apprendre pour un HP ? 
Les profils d’apprentissage des personnes ayant un haut potentiel sont multiples. Certains sont autodidactes, d’autres aiment le challenge, d’autres encore sont créatifs alors que certains présentent une pensée linéaire et cartésienne …il n’existe donc pas une méthode d’apprentissage qui décrive l’ensemble des personnes à haut potentiel. Néanmoins, ce qui semble se dégager des études qui se sont intéressés au sujet, c’est que ces ont besoin d’un certain niveau de complexité pour pouvoir activer leurs neurones et donc apprendre. C’est assez logique, tout un chacun a besoin de trouver une tâche stimulante pour activer ses ressources cérébrales, son attention par exemple. Les personnes à haut potentiel auront donc besoin dans l’apprentissage d’être confronté à des tâches plus complexes. Cela ne veut pas forcément dire à une matière plus complexe mais à une façon de la traiter plus exigeante.
Il n’existe donc pas non plus une forme d’enseignement qui soit plus adaptée, le point le plus important étant que les personnes à haut potentiel puissent être reconnues dans leurs besoins.

4)      Quel conseil donneriez-vous à une personne qui vient de découvrir qu’elle est HP ? 
Je lui dirai que le haut potentiel ne représente qu’une partie de ce qu’elle est. Qu’il/elle est la même personne qu’avant. Que le haut potentiel ne détermine rien mais qu’il fait partie de lui.
Le rejeter ne sert à rien, le masquer non plus mais il est nécessaire de lui donner une place adéquate dans sa vie et dans la représentation qu’elle se fait d’elle-même.
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Sophie Brasseur,
Docteur en psychologie. Elle travaille depuis 20 ans sur la thématique du haut potentiel en alliant recherche scientifique et pratique clinique. Elle enseigne actuellement la psychologie à la Haute école Vinci. Elle est co-auteur, avec Catherine Cuche, du livre « Le haut potentiel en question ».
CET ARTICLE EST UN EXTRAIT DE :
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