Cet article est un extrait de Passion d'Apprendre Magazine (vous pouvez le télécharger intégralement et gratuitement sur ce lien : https://passiondapprendre.com/Passion_d_Apprendre/m-Magazine-magazine )
Parlons d’un mot qui n’est pas dans le dictionnaire. Du moins pas encore.
La didactogénie. Ce mot, vous le connaissez et il sévit principalement dans nos écoles. Il fait référence aux interventions de professeurs qui, pensant bien faire, font plus de mal que de bien à leurs étudiants.
La didactogénie, c’est l’art d’enseigner des choses fausses et nocives mais avec une bonne intention et souvent sans en avoir conscience.
Entre croyances et paradigmes
Croyances et paradigmes sont les deux grands fléaux qui impactent le sens des réalités. Ils sont les premières sources d’inhibition de l’apprentissage. Les paradigmes, par définition, ne se questionnent pas et les croyances sont ce que vous croyez être vrai, entre autre pour vous- même.
Elles agissent comme un plafond de verre en déterminant ce qui vous semble impossible. Exemple : « je ne suis pas doué en dessin », « je suis nul en math », etc. On parle alors d’impuissance apprise.
Ce n’est pas à l’enfant de s’adapter à l’école mais l’inverse.
C’est bien à l’école de s’adapter à notre manière naturelle d’apprendre. Les enfants sont des machines à apprendre. Il suffit de les regarder s’émerveiller et se poser mille questions sur le monde pour comprendre que l’être humain aime apprendre.
À leur plus jeune âge, ils sont des terrains d’apprentissages vierges et leur façon d’appréhender le monde est épurée de toute pression extérieure.
Les observer suffit pour comprendre comment la nature nous fait interagir avec notre environnement. Ajouté à l’avancée des neurosciences, nous découvrons que des lois régissent le fonctionnement du cerveau et nos comportements en termes d’apprentissage.
La didactogénie, c’est l’art d’enseigner des choses fausses et nocives mais avec une bonne intention et souvent sans en avoir conscience.
Entre croyances et paradigmes
Croyances et paradigmes sont les deux grands fléaux qui impactent le sens des réalités. Ils sont les premières sources d’inhibition de l’apprentissage. Les paradigmes, par définition, ne se questionnent pas et les croyances sont ce que vous croyez être vrai, entre autre pour vous- même.
Elles agissent comme un plafond de verre en déterminant ce qui vous semble impossible. Exemple : « je ne suis pas doué en dessin », « je suis nul en math », etc. On parle alors d’impuissance apprise.
Ce n’est pas à l’enfant de s’adapter à l’école mais l’inverse.
C’est bien à l’école de s’adapter à notre manière naturelle d’apprendre. Les enfants sont des machines à apprendre. Il suffit de les regarder s’émerveiller et se poser mille questions sur le monde pour comprendre que l’être humain aime apprendre.
À leur plus jeune âge, ils sont des terrains d’apprentissages vierges et leur façon d’appréhender le monde est épurée de toute pression extérieure.
Les observer suffit pour comprendre comment la nature nous fait interagir avec notre environnement. Ajouté à l’avancée des neurosciences, nous découvrons que des lois régissent le fonctionnement du cerveau et nos comportements en termes d’apprentissage.
Nombreux sont les paradigmes et les croyances issus du milieu scolaire. Ils doivent être aujourd’hui actualisés. En voici quelques uns sous forme d’injonction lancées par nos professeurs.
Injonction n°1 : « on ne lit pas avec le doigt ! »
A l’école, un enfant va naturellement commencer à lire avec son doigt. Puis un professeur passera par là et lui dira : « on ne lit pas avec le doigt, ce sont les bébés qui font ça ! »
À cet instant précis, il est important que vous signifiez à l’enfant qu’il doive actualiser la croyance du professeur en lui répondant : « oui, ce sont bien les bébés qui utilisent leurs doigts ET les lecteurs rapides »...
En effet, en lecture rapide, l’utilisation d’un guide visuel est clé pour plusieurs raisons.
Il agit comme une direction assistée pour donner un rythme de lecture soutenu et régulier. Il permet de stimuler les intelligences kinesthésique et rythmique jusque là non sollicitées dans la lecture. Il ajoute fluidité et confort de lecture et permet aussi d’éviter les retours en arrière appelés régressions. Croyance actualisée n°1 : il faut lire avec son doigt !
Injonction n°2 : « on n’écrit pas dans un livre ! » #Prisedenotes
Un enfant ça écrit partout, même sur les murs. Où avez-vous arrêté de prendre des notes dans un livre ? À l’école bien sûr ! Évidement, les livres n’étaient pas les vôtres et vous deviez les rendre en fin d’année. Pourtant, maintenant vous êtes adultes et vous possédez bien vos propres livres ? Alors pourquoi ne prenez vous pas de notes dans ceux-ci ?
Croyance actualisée n°2 : Redonnez vous l’autorisation d’annoter vos livres. Ceci permettra de meilleurs repères visuels et un meilleurs encodage de l’information.
Injonction n°3 : « on ne dessine pas sur sa feuille » #Gribouillage
Dans son TEDx talk, Sunni Brown indique que le gribouillage (doodlingen anglais) améliore grandement la créativité, la résolution de problèmes et le traitement des informations en profondeur. Le professeur qui vous a dit « qu’on ne dessine pas sur sa copie en cours » faisait de la didactogénie à plein régime. En effet, gribouiller n’intervient pas lorsque nous sommes déconcentrés mais plutôt en prévention de cette perte de concentration. Il est largement démontré que dessiner stimule de nombreux canaux sensoriels tels que le visuel, le kinesthésique et fait recourir à l’émotion.
Il permet ainsi une augmentation de 29% de la rétention des informations. Croyance actualisée n°3 : gribouillez !
Injonction n°4 : « arrête de te balancer » #Bilatéralisme
« Arrête de te balancer sur ta chaise » disait votre professeur. À part la notion de danger de chute, se balancer est profitable à l’apprentissage. Le balancement corporel est le fondement de toute mémoire efficace. Lorsque le cervelet est sollicité, l’apprentissage devient meilleur. Le petit enfant le sent d'instinct, lui qui se balance pour apprendre ses leçons. Il en va de même pour l’acteur qui se lève et se promène pour apprendre ses textes.
C'est aussi ce que toutes les grandes traditions de style oral ont compris d’instinct : pour connaître, mémoriser, transmettre, s’exprimer, l’homme doit se balancer. Marcel Jousse a mis en évidence que l’Homme suit les trois axes du bilatéralisme du corps humain pour accompagner les récitations. Depuis des siècles, les Juifs balancent leur Tôrâh, les Musulmans balancent leur Coran, les Hindous balancent leurs Védas... Croyance actualisée n°4 : Balancez-vous pour mieux apprendre. L’humanité entière se balance, sauf à l'école !
Injonction n°5 : « concentre-toi sur ta copie » #posture
L’expérience est édifiante. Demandez à une classe d’enfants de 5 ans de se concentrer et de bien écouter l’histoire qui va leur être contée. Vous observerez alors qu’à cet âge, chacun se redresse, ouvre grand la bouche et les yeux, afin de mettre tous ses sens en alerte pour recevoir l’information de manière multicanale. Si vous refaites la même expérience 6 ans plus tard, vous constaterez que les enfants se penchent sur leurs copies avec les épaules affaissées, un dos rond et se prennent leur tête penchée dans leurs mains.
Se refermer ainsi sur soi-même ne permet pas l’utilisation optimale des canaux sensoriels, empêche une bonne irrigation du cerveau et cause un stress défavorable à l’apprentissage et à la mémorisation.
Pour optimiser l’acquisition du savoir, la totalité de vos intelligences et de vos sens doit être stimulée. Les enfants le font naturellement et le perdent avec la scolarité. Croyance actualisée n°5 : Rappelez-vous, votre posture est clé dans vos apprentissages.
Injonction n°6 : « la réponse n’est pas écrite au plafond ! » #canauxsensoriels
En Programmation Neuro-Linguistique (PNL), il est considéré qu'il y a une corrélation entre les mouvements oculaires et les canaux sensoriels. Même si cela reste à prouver scientifiquement, les yeux d’une personne vont vers le haut lorsqu’une pensée est relative à une image. Selon qu’on soit droitier ou gaucher, les yeux se dirigent alors d’un côté ou de l’autre selon qu’on
imagine, qu’on invente ou qu’on se relate un fait passé (visuel construit et visuel remémoré).
Alain Thiry l’explique d’ailleurs très bien dans son livre Apprendre à apprendre avec la PNL. Croyance actualisée n°6 : Évidemment que la réponse n’est pas écrite au plafond mais un mouvement oculaire vers le haut favorise l’utilisation du canal visuel pour la mémorisation.
Libérez le génie qui est en vous !
L’école, trop souvent, fait passer la soif d’information des enfants de plaisir à supplice. Un enfant qui doute de lui-même et de ses capacités dès son plus jeune âge prolongera cette attitude dans sa vie d’adulte.
Encore une fois, les enfants sont des terrains d’apprentissages vierges et nous avons une grande responsabilité face à ce qui leur est transmis. Vous-même étiez enfant. Vous avez tout nativement et pour le retrouver, il faudra parfois déconstruire certains apprentissages parasites. Gribouillez sur vos copies et dans vos livres, balancez-vous, utilisez un guide visuel, et surtout, utilisez votre posture et tous vos canaux sensoriels dans vos apprentissages. Nous sommes naturellement faits pour apprendre, faites- vous confiance.
J’aide les gens à mieux apprendre. Ma mission est de permettre à chacun de devenir créatif et efficient dans sa façon d’apprendre en maximisant le plein potentiel du cerveau. Expert en stratégies d’apprentissage nouvelle génération basées sur les neurosciences, je forme entrepreneurs, consultants et particuliers à mes méthodes qui se veulent disruptives et à contre-courant du système scolaire.
« Je ne suis pas responsable de ce tout ce qui m’arrive, mais je suis responsable de ce que j’en fais. »
Mix de Boris Cyrulnik & Épictète)